Carte
de Portland
possible
de deplacer partout
en amérique du Nord !
San Francisco vue de Satellite!
MERCI! pour tout vos bons souhaits et vos énervements lors de mon anniversaire. Moi, c'est le GOLDEN GATE que j'ai visité.
Les transports en commun de San Francisco m’énervaient quelque peu. Il y en a de toutes les couleurs, sur pneus, sur rail, avec ou sans branchement électrique…Maintenant, c’est simple je peux monter dans tout, et c’est 25¢ pour 2 heures, pour moi depuis hier. Mais hier je n’ai pas payé; une fille de l’hostel m’a donné sa passe car elle quittait la ville. Je suis allé voir le Golden Gate Bridge, symbole de San Francisco. De près de 2 km, il est le plus long pont suspendu au monde ainsi que le plus beau. J’ai passé l’après-midi et la soirée à revenir à pied le long du Pacifique, donc par le Golden Gate National Recreation Area et le Golden Gate Park. Après cela il ne me restait plus assez d’énergie pour aller ailleurs que dans mon lit.
Robert [3:43 PM]
Pourquoi s’inquiéter? J’en ai déjà vu d’autres. Ce n’est pourtant pas compliqué, dans toutes les villes, les gens ont cherché à répondre à leurs besoins et à se faire une vie agréable. Mais, j’ai tellement entendu parler de San Francisco comme une ville attirant les rêveurs et les marginaux que je me demande bien quel genre de ville ils ont bien pu créer.
Je dispose d’une couple d’heures dans l’autobus, pour lire sur San Francisco et choisir le quartier où je veux m’installer. En plus de ma propre documentation, les cartes que Ross m’a données m’ont été très utiles. Ensuite, dans ce quartier, j’établis mon premier choix d’hostel, ainsi que mon deuxième choix, si le premier ne marche pas. J’étudie le trajet de l’autobus pour descendre à l’endroit le plus propice… J’ai vu sur le tableau de bord de l’autobus, près du gobeur-sous, un paquet de petits livres d’un centimètre d’épais. Je m’avance pour en prendre un. J’entends un grognement du chauffeur. Je lui montre que je ne fais que prendre ce fascicule et je retourne à ma place. C’était la description de cédules de tous les autobus de la région de San Francisco. Il n’y a pas meilleure information pour mes futurs déplacements. Finalement je descends à seulement 3 coins de rues de mon hostel.
Enfin, je m’installe à l’hostel. Je remarque alors que sur le fascicule c’est écrit : 1.50$. Je comprends que le grognement devait être one fifty. Je n’ai pas encore l’oreille encore assez cassée à l’anglais, alors qu’ils continuent à grogner.
Deuxième chose que je remarque, en fouillant dans tous mes bagages, vous ne pouvez pas deviner même s’il n’y a rien de plus simple. Bon ça me gêne de le dire.
Je m’en vais donc explorer les rues environnantes et je vais calmer ma faim avec un hamburger. Chemin faisant je remarque un KINKO’S, où je peux brancher mon portable. Je retourne donc à l’hostel, j’écris quelques courriels importants et spécialement…
Il est rendu vers 9 heures, je dois aller envoyer mes courriels. À l’hostel on m’indique qu’il y a une boutique Internet dans le voisinage. J’y vais et demande pour brancher mon portable. On m’amène au boss qui me demande qu’elle genre de connexion que j’ai. Je lui dis que j’ai les deux sortes possibles (À Vancouver, ayant eu de la difficulté à trouver une place pour me brancher, j’ai acheté l’équipement pour la connexion Ethernet, étant donné qu’on m’assurait qu’avec ça je pourrais me brancher partout). Donc le boss sceptique me demande si j’ai la connexion téléphonique régulière. Je lui dis : Oui. Alors, il me dit que ça ne marche pas. Je lui demande s’il faut la connexion ethernet. Il me répond : Oui. Alors je lui dis que je l’ai. Il me répond alors qu’il n’a qu’une ligne téléphonique et qu’aucun portable ne peut se connecter dans sa boutique. L’imbécile, pourquoi me questionner sur mes connections, si ce n’est que pour me rendre responsable du service qu’il ne donne pas. Je suis sûr que KINKO’S a un meilleur accueil. Il est tout de même à 2 milles (30 minutes de marche). J’arrête à une boite téléphonique pour prendre toute la liste des KINKO’S, au cas où il en aurait un de plus près. Je les situe sur la carte. Les autres sont tous à une distance semblable. Je marche les 2 milles. Que vois-je? Des machines bruyantes et des ouvriers. La boutique est fermée de nuit pour rénovation. Un autre 2 milles à marcher pour la suivante au 303, 2e avenue. Ce bout de rue est noir et rien ne semble ouvert. Je me rends quand même au 303, qui est un Bulding. C’est un commerce d’équipement de musculation. Je continue, au cas où il y aurait une autre porte. Il y en a une autre numérotée 303, mais c’est un restaurant. J’étire le cou et marche un autre10 mètres, encore 303 et autre chose. Le building qui fait tout le coin de rue s’appelle le 303 sur toute sa longueur. Rendu au coin de la rue, je vois enfin KINKO’S. Une petite note à la porte pour dire que désormais ce magasin est fermé de nuit. BEN LÀ MOI AUSSI JE FERME ET JE M’EN VAIS ME COUCHER À DEUX MILLES, SUR MON PROBLÈME, PIS VOUS AUTRES QUI M’ACHALEZ POUR QUE J’ÉCRIVE DAVANTAGE, ALLEZ DONC TOUS C…
Ce matin, je repars reposé. Je vais à un 3e KINKO’S. à 2 milles (vraiment 2 milles), il est plein de monde. Impossible! Je retourne à mon premier KINKO’S d’hier, il ne fait les rénovations que de nuit. 2 milles plus loin, ils me disent qu’ils ne donnent pas encore ce service. Je retourne au 2e de la nuit à 2 milles, et ça marche! Est-ce que je rêve ? Je peux enfin envoyer mes courriels, afin surtout celui demandant à Ross de me fasse parvenir mon passeport que j’ai laissé sécher chez lui. Oups! C’est dit. C’est un peu la faute aux Américains aussi. À la frontière, ils sont malades relativement aux papiers, mais, ils ne vérifient pas si notre tête nous suit.
Maintenant, après 24 heures ici, la ville est agréable et la température plus clémente. Là je tombe en loisir. BYE!
Robert [7:27 PM]
Je suis arrivé à St. Teresa, vendredi le 23 novembre. Ross Jacob, membre de L/GHEI est venu me chercher à l’autobus pour m’héberger cette fin de semaine. Il fut un hôte très accueillant et attentif. Dans sa cour, il a une piscine et un bain tourbillon. Nous sommes allés dans le bain tourbillon avec une coupe de vin. Après mes 3 jours de voyages, c’était la détente idéale.
Le lendemain, samedi, nous avons fait la route des vins dans la vallée. Le paysage est extraordinaire. Nous sommes arrêtés à quelques vignobles, et avons dégusté plusieurs vins; ce qui nous harmonisait avec le paysage*#?*!(;-)~J~(-;)#&*?
Dimanche, nous avons fait un tour de la région vers l’ouest. Nous avons côtoyé le Pacifique encore une fois. Toujours aussi majestueux!
Toujours des émerveillements impossibles à rendre en mots ou en photos.
Lundi, Ross doit aller à son travail. Il m’amène à Santa Rosa, où nous rencontrons un autre membre de L/GHEI, Tim Coates. Tim nous indique le meilleur autobus à prendre pour me rendre à San Francisco, et il va essayer de me mettre en contact avec un ami à San Francisco. Donc, en ce 26 novembre, exactement 2 mois après mon départ de Montréal, c’est un peu inquiet que je monte dans cet autobus, vers la grande inconnue de San Francisco.
Robert [5:32 PM]
Je suis arrivé dans REDWOOD PARK le matin, vers 9 heures. J’entre à l’hostel du parc. Personne au comptoir de réception! Une dizaine de jeunes, surtout des jeunes hommes à l’allure sportive, s’affairent avec balai, torchon, chaudière…Je demande si le « BOSS » est là. Le groupe s’écarte, s’écrase contre les murs et laisse passer une grosse patronne, qui me répond « HE IS ME ». (BIG FOOT, c’est pas elle)Elle m’explique gentiment que :
- Ici tout le monde fait sa part dans les travaux de l’hostel.
- À 10 heures tout le monde doit être sorti et l’hostel est fermé jusqu’à 16 :30heures.
- Il y a couvre-feu à 11 heures
- Il n’y a pas de chambres privées. Tout le monde en dortoir
- Elle me dit que c’est l’Action de Grâce (américaine), et qu’un souper de circonstance sera préparé avec dinde et…4$ : accepté.
- Vu que je veux aller passer la journée dans la forêt d’arbres géants, elle s’offre à venir me mener en auto à 9 kilomètres. Je verrai tout ce que je veux en revenant par un sentier.
Voilà, je suis au couvent, et l’imposante supérieure est fine. Je lui demande ce que je devrai faire comme travail. Elle me dit que vu que je ne reste qu’une journée et que je quitte tôt le matin, je suis dispensé. Ha non! Elle n’est pas pour être plus fine que moi. J’insiste. Alors, elle me dit que je peux placer la vaisselle nette dans les armoires demain matin.
Comment raconter ma journée dans cette forêt où règnent deux variétés de redwood : les plus gros au monde et les plus grands au monde. Plusieurs racontent avoir aperçu un singe géant qui y vit, et il a été filmé une fois. J’ai vu ce film dans un reportage à la télévision. Mais, il semble qu’il est extrêmement rare qu’il soit vu. Est-ce un canular? Enfin, Ça fait ouvrir les yeux dans ce monde fantastique où comme des nains, on gravit et les descend les montagnes en serpentins.
Revenir en serpentins sur neuf kilomètres en ligne droite, ça fait quoi? Çà fait qu’ELLE est sure de ne pas me voir avant 4 :30 heures. ELLE ne me connaît pas. J’ai pris le rythme de marche pour ne pas lui donner raison, et je l’ai eu. J’étais au camp à 3 :30 heures. Je me suis assis et coucher devant la mer pour la regarder encore une fois pendant une heure.
Finalement, quand la porte de l’hostel s’est débarrée, je me serais couché et dormi, mais j’avais encore des choses à faire : ma douche, la lessive, mes courriels pour mon hébergement à St. Teresa, souper…Fallait agir. Je vide les poches de mes pantalons, foutes les nippes à la lessive, prends ma douche…courriels. Je vais transférer mon linge à la sécheuse, et…qu’est-ce que j’aperçois dans le fond de la laveuse, mes cartes de crédit et de débit et mon passeport…Une maudite poche avait été oubliée.
Finalement, nous avons eu un délicieux souper et je n’ai pas tardé à aller me coucher, enfin. Ha! Oui! Le passeport! Ça fait quelques jours qu’il sèche, et je pense qu’il est bon pour finir le voyage. Quant aux cartes, je les ai essayées et elles fonctionnent comme des neuves. De toute façon, j’en ai d’autres en réserve.
Robert [1:04 AM]
L’OCÉAN PAS TELLEMENT PACIFIQUE
On ne se lasse pas d’observer cette masse d’eau à la fois si séduisante et si arrogante. Lorsque je l’ai côtoyé, elle déployait tellement sa puissance qu’on l’aurait cru en colère. La météo annonçait de forts vents au niveau de l’état de Washington. On dit qu’un battement d’aile de papillon en Afrique peut déclencher une tornade en Floride. Alors, étant donné qu’il ventait peu sur mon trajet, on peut croire qu’un vent plus lointain taquinait le Pacifique et le mettait en rage.
Au loin, sous le ciel gris, s’avançait la mer toute noire. À mi-chemin, elle devenait soudain blanc-rage. Elle ouvrait cent gueules dont les dents blanches pendaient devant de profondes gorges noires. Elle s’élançait ainsi vers nous avec agressivité, lorsque soudain ses flancs frappant un écueil, le recouvrait de sa crinoline. Alors, les têtes s’aplatissaient sur la plage et s’étiraient cherchant à lécher des pieds. Dans son désespoir, elle laissait sa bave sur le sable et retournait dans ses profondeurs pour reprendre ses énergies. Et …au loin…noir…blanc-rage…cent gueules…crinoline…s’étire…lèche…reprend…sans fin…au loin…noir…
Robert [1:03 AM]
Je voulais quitter Portland (Oregon) le mercredi matin, et me rendre à la vallée de Napa en Californie, en passant par une route secondaire (101) près du Pacifique qui donnera plus de plaisir à mon œil de poète. Je me prends longtemps d’avance. Le lundi 18 novembre, je suis allé au terminus d’autobus Grey Hound. Il n’y a pas d’horaire d’autobus à la disposition du public. Le commis, comme il arrive souvent dans cette compagnie, ne répond pas à nos questions. (À Seattle c’était la même chose; les agents sont impératifs et demandent où on veut aller et vers quelle heure on veut partir) Mais, ce commis le fait plus gentiment. Il pitonne sur l’ordinateur et alors il me dit l’heure du départ et de l’arrivée. J’ai eu beau demander par quelle route l’autobus passait, il ne savait pas. En insistant, il a pensé à me dire par quelles petites villes l’autobus passe. Je sors alors mon guide touristique et je trouve les cartes des différentes zones où l’autobus pourrait passer. Le commis me dit qu’il ne connaît rien de ces régions, ni de ces cartes. Pis moé! Je ne vis pas dans l’Ouest et qui ne travaille pas dans le transport, je dois faire son éducation! Je lui dis à quel premier village je veux me rendre sur la côte, et ensuite de ce village à tel autre village. La réponse : Je dois aller au premier village, revenir à Portland, repartir pour le deuxième et revenir…Ça ne va pas! Je repars donc à mon appartement et je vais préparer mon itinéraire d’une façon plus précise, et m’aguerrir pour une deuxième attaque.
Une jolie chambreuse qui semble intéressée à moi ( WoW, j’ai la séduction pour m’en sortir), veut m’aider. Moi, qui ai de la difficulté avec l’anglais, j’ai peur du téléphone où là je n’y comprends encore moins. Elle prend le téléphone et parle longtemps avec Grey Hound. Ce que j’en retiens, est que mon trajet est possible, mais qu’en allant seulement au second village je sauve peut-être une journée et Grey Hound fait tout le service que je désire. Merci, gentille madame.
Le lendemain, mardi 19 novembre, je retourne à Grey Hound. Je calcule que mon trajet peut représenter 1000 Kilomètres et 24 heures. Et moi, je veux faire le trajet de jour pour voir la mer et le paysage. Je demande donc un billet pour Lincoln (le second village), et ensuite un billet Redwood Park, Santa Rosa, Calistoga, St teresa. Pour faire une histoire courte, disons que je me ramasse avec une série de billets qui fait un mètre de long et je vais faire ce que je veux :
Mercredi, le 20 novembre, je quitterai Portland à 9 heures, je passerai par Lincoln, et j’arriverai à Bandon à 16 :30 heures. Je coucherai là dans un hostel car c’est à peu près l’heure où le soleil se couche. Jeudi, le 21 novembre, à 4 :30 du matin (je n’ai pas le choix) je reprendrai l’autobus et j’arriverai à Redwood Park vers 9 heures. J’y passerai la journée. Le lendemain, vendredi, 22 novembre, je reprendrai l’autobus à 9 heures et arriverai à Santa Rosa vers 17 heures. Ensuite, un autre autobus me mènera à Calistoga de 19 heures à 19 :45 heures.
Robert [10:41 PM]
Finalement, le soleil à Portland fut de courte durée. Il est bien revenu une couple de fois, mais pour à peine quelques heures. Ce fut donc presque toujours du temps couvert et beaucoup de pluie. À part cela, Portland est une ville culturelle de façon surprenante. Moi, tout ce que je connaissais de Portland, était le ciment Portland, et je ne suis même pas sûr qu’il est fabriqué à Portland. J’avais donc bien gravé en tête l’image d’une ville platement industrielle. J’ai été frappé par le nombre de très grosses librairies ou les gens lisent beaucoup, ainsi que par le nombre de galeries d’art. Ils ont aussi de magnifiques parcs. Tout cela, c’est pour les résidants, car la ville ne se considère pas vraiment touristique. Il y a bien quelques touristes de passage en été, mais c’est sans grande importance. Les gens ici aiment leur ville vraiment sécuritaire et ils semblent heureux d’y vivre. Même les mendiants on un style amical. Étant identifié comme québécois sur mes vêtements, je me suis fait demander quelques fois qu’est-ce que je faisais à Portland. Ils avaient de la difficulté à croire que j’étais là pour le plaisir d’y vivre pendant une semaine. Les attraits touristiques sont minimes, et étaient sans importance pour moi. J’étais heureux seulement de m’y promener et d’y vivre.
Robert [10:39 PM]
D’autres ont certainement vécu ce syndrome avant moi et plus que moi, mais je n’ai pas connaissance que quelqu’un l’ait baptisé. Voilà, c’est fait. Mais qu’est-ce que c’est?
Quand on a vu beaucoup d’animaux dans les zoo et la nature, on n’est intéressé désormais qu’aux phénomènes très rares. Il en est de même pour les jardins botaniques, les musées et les diverses attractions. On ne s’y intéresse que s’ils sont uniques au monde. Il se peut que certains s’ennuient. D’autres, comme moi, ne s’ennuient pas, mais nos intérêts se portent sur d’autres choses que ce qu’on nomme généralement « attraits touristiques », par exemple : Les gens du milieu, leur façon de vivre, de penser, de s’organiser et d’établir des relations. Je change souvent de ville. Je plonge dans divers milieux de vie différents. J’observe les gens : gens d’affaires, commis, travailleurs et même des mendiants. J’ai le plaisir d’observer les différents milieux comme un enfant prend plaisir à changer de manège. Voilà, le syndrome du vieux routard.
Robert [10:35 PM]
Il pleuvait à Seattle hier, il pleuvait ce matin, et il a plu tout le long du trajet de 3 heures vers Portlant. En arrivant en Oregon, nous sommes sortis de la pluie. Je dis bien sortis, car la pluie n’a probablement pas cessé dans l’état de Washington, tandis qu’en Oregon tout était sec, il n’avait pas plu. J’ai vu le soleil, je ne savais plus ce que c’était. La plupart des gens ne portent pas de manteau ici. Présentement, à 21 heures, il fait 65 degrés, soit probablement, 18 celsus.
Mon premier choix d’hostel à Portland pouvait m’offrir une chambre privée à 40$, mais en l’adoptant pour une semaine, j’ai eu pour 175$ un appartement meublé en très bon état : grande cuisine, Salle à dîner comprenant 2 ensembles, un patio meublé, chambre fermée avec un lit double et un lit simple… à moi tout seul je ne pourrai jamais utiliser tout ça. Venez m’aider quelqu’un!
Je me suis fait à souper et je suis allé faire l’épicerie pour la semaine. J’ai hâte d’aller explorer cette ville dont les résidants sont très fiers et qu’on me décrit comme très sécuritaire.
Quant à l'Internet, ici non seulement j'ai les mêmes possibilité qu'à Seattle, mais je n'ai même pas besoin de me rendre chez KINKO'S. À l'hostel il me fournissent la connexion nuit et jour.
Robert [11:56 PM]
J'ai beaucoup aimé Seattle, surtout ses résidants. Mais après plus d'une semaine, j’avais hâte de sortir de son climat pluvieux. Cette pluie devenait de plus en plus incessante, et le temps n’a jamais été très chaud. J’ai toujours porté mon manteau. Le logement le plus économique que j’avais trouvé après plusieurs recherches, était une chambre d’hôtel de dernier ordre à 240$ par semaine. C’est incroyable qu’un hôtel semblable puisse exister. La chambre ne comprenait qu’un lit simple, un bureau et une chaise. L’état de l’ensemble était bien représenté par le bureau antique à grandes pattes, auquel il manquait un tiroir, les montants étaient dépourvus de leur miroir et l’ensemble était écaillé et taché de brûlures de cigarettes. La peinture décollait du plafond, et l’ensemble était loin de briller de propreté. Quant à la salle de bain commune, je vous fais grâce de la description de son état totalement écœurant. Mais j’étais là seulement pour dormir, et mes vêtements étaient adaptés au climat..
Robert [11:46 PM]
VANCOUVER ET VICTORIA : ANECDOTES TARDIVES
Étant donné les difficultés rencontrées à Vancouver, je n’ai pas beaucoup écrit dans mon journal. Alors je me reprends un peu aujourd’hui. J’ai visité des musées extraordinaires, mais il serait fastidieux pour les absents d’en entendre la liste. Je ne peux toutefois m’empêcher de revoir les images de l’extraordinaire jardin Butchard dans la banlieue de Victoria. C’est la création d’une riche famille qui a transformé en jardin le cratère d’une ancienne carrière de cimenterie dans un décor montagneux. On y a importé des plantes de tous les continents. Fontaines, sculptures et divers aménagements sont répartis sur des dizaines d’hectares.
Victoria la capitale est vraiment BRITANIQUE. En plus du drapeau de Canada, on y voit souvent le drapeau britannique. Comme j’ai dit dans la présentation de mon site, je porte toujours sur moi l’identification du Québec. Entre autre un petit drapeau du Québec est collé sur mon sac à dos ainsi que sur mon jacket. Mon but n’est pas politique. Je veux seulement, que les gens comprennent rapidement, que, si je ne les comprends pas, c’est que ma langue n’est pas l’anglais. Beaucoup en profitent pour me faire plaisir en me disant les deux mots de français qu’ils savent : Bonjours et merci. Ici la langue seconde est le chinois. Toutefois, dans un bar un homme m’a demandé d’où je venais. Je lui ai répondu : « de Montréal ». Il me dit alors : « Montreal is a nice cite in Canada ». Je lui réponds : « Oui, pour moi c’est la meilleure ville au monde, c’est ma ville …». Il m’interrompt en me répétant son : « Montreal is a nice cite in Canada ». Je reprends donc en disant : Il y a d’autres belle villes également dans le monde: Vancouver, Victoria, Washington … ». Il me répond: « Washington is not in Canada, it is American (avec la grimace), but Montreal is a nice cite in Canada ”. Je lui dis que je ne parle parle pas du pays, mais de la ville de Washington et que c’est une ville d’une grande beauté. Il me répète: « No, no… but Montreal is a nice cite in Canada”. Alors, je n’ai pu m’empêcher de dégonfler sa xénophobie. Je lui demande: « C’est à cause des droits de la personne? ». Il me fait signe que oui. Alors je reprends en ayant en tête les patriotes de 1836 : « Il y a plus de 150 ans, des québécois se sont battus pour la démocratie et les droits de la personne, vous les avez pendus ou expatriés. 150 ans plus tard, vous comprenez et reconnaissez les droits de la personne. Et vous espérez qu’on vous en soit reconnaissant. C’est ça le Canada? ». Je l’ai laissé ébahi, ainsi que son voisinage, avec son ignorance de certaines pages d’histoire.
J’ai regretté de ne pas avoir eu le courage de lui citer d’autres pages d’histoire dégonflantes, telle que le fait que toute l’élite française ait dû quitter le Québec lors de la conquête, et le fait, qu’avec l’Acte d’Union et celui de la Confédération, l’Ontario a volé le Québec en lui faisant payer la moitié de sa dette faramineuse à l’époque. Même à ce prix, le Québec a accepté (plutôt froidement) la confédération afin de se séparer de l’Ontario comme province. Ces 3 faits pourraient se résumer ainsi : Ils nous ont départis de notre élite, étouffé nos principes, volé notre argent, et malgré tout, c’est nous qui leur avons appris à se faire un pays : Indépendance de l’Angleterre, droits de la personne, drapeau, hymne national… Enfin, ici je me défoule.
Une autre anecdote : À la frontière américaine, lorsque j’ai dû rebrousser chemin, j’ai demandé au chinois babouineux et difficile à comprendre, où étaient les bureaux canadiens. Il m’a fait vaguement un signe de la main. Je ne sais pas si ce signe indiquait la direction ou s’il voulait dire : Fout le camp n’importe où, mais débarrasse. Havresac au dos, je sors, je distingue mal des bâtiments dans tous ces éclairages qui semblent avoir pour but surtout de nous aveugler. Au bâtiment où je me suis dirigé, un officier m’arrête et me demande de le suivre. Il me ramène aux bureaux américains, devant un autre officier. Finalement, je comprends que je m’étais dirigé vers les bureaux du ministère de l’agriculture américaine et ils ont pensé que je tentais de traverser les lignes illégalement. Je leur fais comprendre mon erreur. Alors on m’a indiqué clairement l’endroit où je devais me diriger, et on m’a averti que s’ils me revoient, je vais avoir des problèmes.
Ils m’ont revu le lendemain.
Robert [11:06 PM]
Bravo à mon ami Webmaitre, Benoit. Tu as vraiment amélioré mon site et tu l'as rendu intéressant et informatif. Je conseille à mes amis de cliquer partout, sur les cartes, la météo..., vous en apprendrez beaucoup plus sur mon vécu quotidien. MERCI
Robert [3:31 PM]
J'apprends que lors de ma première tentative pour entrer aux États-Unis, il y avait une information à l'effet que des terroristes projettaient de faire sauter des ponts importants ( entre 7 et 35 milles de longs) à Seattle et en Californie. C'étaient les destinations que je déclarait. Tout étrangers un peu étranges devaient être refoulés.
Au sujet de la connexion internet, ici c'est extraordinaire. À tous les 10 coins de rues je peux connecter mon portable gratuitement à toutes heures du jour et de la nuit. Il s'agit des boutiques KINKO'S. Ce sont des centres de photocopie, papeterie et services internet. Ils sont ouvert 24 heures par jour et les portables peuvent être connectés gratuitement. Pour les autres c'est 4$ de l'heure. Si je n'écris pas davantage dans mon journal c'est à cause de question existencielle, comme trouver un logement économique. Il ne fait pas chaud, mais la vie est agréable. Les gens ici sont tous amicaux. Ils ont le sourire facile. Ils me saluent souvent sur la rue. Ils sont même enjoués au travail. Je ne peux m'empêcher de penser au contraste avec les "chiants" de Paris. Il faut dire que la population ici ce sont descendant de contestataires de tous genres qui se sont assagis. Tant sur le plan affaires que artistique il semble y avoir une grande créativité. Un exemple est cette surprenante association aperçue dans le commerce SIT & SPIN: Il s'agit d'un commerce comprenant 3 sections: Buanderie, restaurant et bar. Enfin, quelqu'un qui a pensé rendre la lessive agréable. Passer au Grand Marché Public près du port est une vraie partie de plaisir. Les gratte-ciel sont de toute beauté. Ceux de Chicago sont renommés, probablement parce qu'ils ont été initiateurs dans ce domaine, mais ceux d'ici, les dépassent esthétiquement. Depuis que je suis dans cette boutique, je vois travailler une quinzaine d'employés toujours avec le sourire et parfois des rires, jamais de stress. Et c'est toujours comme ça partout.
Robert [2:59 PM]
J'ai bien recu les papiers. Maintenant je suis à Seattle. Si vous aviez vu comment les américains étaient énervés quand ils m'ont revu le lendemain aux lignes! Mais finalement ils m'ont fait passer et à la fin ils avaient tous un sourire gentil et complice..Tous excepté le chinois qui m'avait retourné à Vancouver. A Vancouver presque personne ne porte la moustache, et encore moins une barbiche comme moi. Les autres chinois sont peut-être pas comme lui, mais je pense que pour lui, porter la moustache et en plus casser l'anglais pour un canadien, c'était incompréhensible. J'étais certainement un ami de Benladen qui a volé un passeport canadien. Enfin tout va bien. La boutique internet ferme. Je vous laisse...
Robert [1:01 PM]